skip to Main Content

Portraits d’Artistes

du 9 au 30 octobre 2021

dans le cadre de:

« Automne Photographique en Champsaur 2021 »

Forest-Saint-Julien – Manse (Hautes-Alpes) – 02 et 03 octobre 2021

Dialogue photographique avec… Alice au Pays des merveilles (et Lewis Carroll)

Forte du succès des éditions précédentes, « REGARDS ALPINS », association de promotion de la photographie d’auteur au sein de l’Arc Alpin, organise les 02 et 03 octobre 2021 la 8ème édition des rencontres : « Automne Photographique en Champsaur ».

Cette édition initialement programmée en 2020 a dû être reportée en raison de la crise sanitaire. 


La manifestation a lieu à la salle polyvalente de Manse, sur la commune de Forest-St-Julien. Elle est ouverte gratuitement au public le samedi de 10 heures à 19 heures et le dimanche de 10 heures à 18 heures (Passe sanitaire obligatoire).

Lors des éditions précédentes, le public est venu en nombre du département des Hautes-Alpes, mais aussi des départements limitrophes. Ce succès public a ainsi validé la pertinence du concept de ces rencontres alliant photographie et littérature, et permettant à la fois de (re)découvrir l’œuvre d’un écrivain et les travaux de photographes reconnus venus de toute la France (et même au-delà…) ayant travaillé spécifiquement sur un thème précis. Le succès de la manifestation a également prouvé l’intérêt et l’importance de proposer une manifestation culturelle de ce type, et de ce niveau de qualité artistique, dans le Champsaur.

2021 : Dialogue photographique avec Alice au pays des merveilles…


Après Jean Giono, Samivel, Jack London, Francis Ponge, Alexandra David Néel et Henri Bosco, l’édition 2021 de l’Automne Photographique en Champsaur propose un « Dialogue photographique avec Alice au Pays des merveilles et Lewis Carroll ».


Cette manifestation se déroulera avec le soutien et la participation de Lawrence Gasquet (professeur à l’Université Jean Moulin – Lyon 3, en littérature et esthétique britanniques, spécialiste de l’œuvre de Lewis Carroll et spécialiste de l’image, elle travaille également sur l’histoire de la photographie).


22 photographes et artistes utilisant la photographie dans leurs pratiques ont été sélectionnés suite à un appel à projet. Ils viennent de toute la France et aussi de Belgique.


L’association « Regards Alpins » organise pendant la durée de la manifestation une consultation du public en vue de l’attribution du « Prix du public ». Elle met également en place des « Prix du Jury » qui seront décernés par un jury indépendant, composé de professionnels et spécialistes qualifiés des milieux artistiques et littéraires : Grand prix du jury – Prix spécial du jury – Coup de cœur du jury.

******************

Lawrence Gasquet, invitée d’honneur


Lawrence Gasquet est Professeur à l’université Jean Moulin – Lyon III. Elle est spécialiste de l’oeuvre de Lewis Carroll, et travaille depuis de nombreuses années sur la théorie de l’art développée par John Ruskin, et sur les relations transesthétiques en général.

Elle s’intéresse à l’histoire de la photographie, et tout particulièrement aux bouleversements épistémologiques que l’invention de la photographie a entraîné en France et en Angleterre au 19ème siècle. Elle étudie les affinités de ce médium avec l’art et la science. Sa recherche explore les relations intersémiotiques entre le texte et l’image, et interroge les diverses stratégies qui interviennent dans l’acte de représenter le réel; elle étudie également l’histoire des musées à travers le prisme de la mise en scène visuelle des artefacts dans le monde occidental.

Elle est l’auteur de Lewis Carroll et la persistance de l’image (Presses universitaires de Bordeaux, 2009). Elle a co-dirigé Lewis Carroll et les mythologies de l’enfance (Presses Universitaires de Rennes, 2005), L’Art de plaire (Gérard Monfort, 2006), L’Eblouissement de la Peinture, Ruskin sur Turner (Presses Universitaires de Pau, 2006).

Elle est également l’auteur d’articles sur Lewis Carroll, John Ruskin, Julia Margaret Cameron, Damien Hirst, Marc Quinn, Susan Derges, Christopher Bucklow, Garry Fabian Miller, et Peter Greenaway.

Venez la retrouver à Forest-Saint-Julien à l’occasion de deux conférences :

    Samedi 02 octobre à 15h30 : « Visages d’Alice »

    Dimanche 03 octobre à 15h00 : « L’imaginaire photographique de Lewis Carroll »


/ / /

©Miene MATHON« Ma ruelle marelle »

Dialogue photographique avec Alice au pays des merveilles (&Lewis Carroll)

Note d’intention

Le fond et la forme font jeu comme les mots font jeu, la traduction et l’interprétation sont les outils qui permettent ces métamorphoses.

La marelle serait l’incarnation métaphorique de ce déplacement du sens. Elle permet de s’y retrouver, d’aller d’une surface plane à un espace devenu lieu réel en trois dimensions. Si quatrième dimension il y a, elle serait ici représentée sous forme d’une photo, d’une image fixe à regarder qui nous invite à créer une histoire. Si la quatrième dimension n’existe pas, elle peut se penser. Penser, interpréter, réfléchir se passent dans notre tête, pendant nos rêves ou moments « miraculeux » (autre traduction du mot « Wonderland ».)

Ma proposition est de faire surgir la poésie non plus du texte mais de la lecture de l’image, en rebondissant entre matière, étrangeté, jeu, corrélation, articulation et/ou composition.

L’invitation, la rêverie contournent la syntaxe et admet le solécisme comme moment de grâce.

Je propose la forme d’une marelle avec un espace vide où le regardeur, donc le public, peut sauter.

Le ciel réfléchi est en opposition avec l’élément eau que j’ai trouvé dans l’œuvre de Lewis Caroll, ainsi que le poisson (page 56*) qui me semble un animal pouvant évoquer des miracles d’aujourd’hui. Le parallèle avec aujourd’hui est un parti pris.

Alice c’est chacun de nous qui regarde avec ses yeux d’adulte sortis de l’enfance.

Je pense que « estropier la langue, mauvaises inversions, ellipse, jeux de mots » ;  sont des manières de parler ou d’écrire ou des partis pris de mélanger ou inverser le fonds et la forme existantes en anglais, français, néerlandais, allemand, italien, langues parlées ou écrites dont la syntaxe peut changer arbitrairement suivant la fantaisie du palet sur la marelle.

Les solécismes de syntaxes ou « soloikos en taalfout » en néerlandais, n’existeraient pas sans l’apport du grec. On les retrouve dans de nombreux récits, quelque soit la langue. Traduire ces « erreurs ou fautes » de langage, est un art à part entière qui demande de maitriser les deux langues. Aussi j’ai préféré lire Alice en anglais.

*page 56 de « Alice adventures in Wonderland&Through the Looking-Glass ISBN 978-1-909621-57-2  

Références et points de vues :

  • •         « Alice adventures in Wonderland&Through the Looking-Glass ISBN 978-1-909621-57-2                                                                  pages 13, 28, 56, 58, 64, 76 et 158
  • •          Revue littéraire mensuelle « EUROPE » Lewis Carroll, août/septembre 1990, « Intuitions linguistiques, Jean-Jacques LECERCLE, ISBN 9782209063383
  • •         Pour les traductions, j’ai pris la version sur ce site ;
https://fr.m.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/Texte_entier

et les ai adaptées si les termes ne me semblaient pas cohérents.

Back To Top