Pour moi, la construction d’un personnage passe nécessairement par son modelage en argile qui permet de mieux façonner le caractère, sa figure, et ses intentions possibles ou secrètes.
Les différentes tronches sont apparus dès mon plus jeune age et m’ont entouré familièrement pendant la période du carnaval. C’est mon oncle sculpteur qui m’a initié à l’argile et m’a fait entrevoir ses possibilités créatrices. Pour pousser plus loin ces potentialités infinies il a fallu l’initiation de monsieur Gardon professeur à L’E.N.S.A.A.M.A, Olivier de Serres à Paris. Il m’a enseigné à savoir prendre son temps et grâce à ses remarques pertinentes comment passer du dessin à la sculpture ou le modelage. Pousser un personnage dans ses ses « pleins et ses creux », afin de mettre en évidence les « bosses de la vie ». Sans oublier la physiologie anatomique, véritable architecture du vivant dont les règles influent sur le processus de création et de son plaisir partagé.
Les masques que je monte dans cette exposition sont faits pour jouer et donc se mouvoir comme le veut toute émotion vécue. Des liens manifestes existent entre buste, tronche, marionnette, poupée et masque mais leur base commune créatrice reste cette rencontre entre la main et la terre.
Ce que je montre sont soit des œuvres en argile, soit en plâtre, soit moulé en plâtre, en tissus, en papier mâché ou latex. Ils ont un regard ou pas encore … . Miene MATHON, juillet 2021
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